Thursday, May 4, 2017

Les « élites » et nous : quel amour-haine !

Jadis, les élites étaient assimilées à une classe de personnes sages pétries de nobles intentions dont le comportement tendrait à susciter respect, adulation et émulation. Elles réunissent une minuscule minorité en position dominante au sein, entre autres, de la politique, du monde des affaires et de l'intelligentsia. Depuis les années 1980, elles fonctionnent pratiquement comme une multinationale, en mode corrompu de la citoyenneté du monde certes, qui transcenderait frontière, religion, couleur de la peau et genre.

Aussi connues comme establishment, elles façonnent les normes de fonctionnement des sociétés et tissent les liens entre citoyens avec un potentiel à dégager un épanouissement collectif ou, le cas échéant, à baliser la voie vers le désenchantement et le chaos. Une grosse colère populaire se dessine ou se manifeste déjà à travers le monde face à un arrangement pas forcément orchestré, mais spontané, sordide et farouchement ancré dans la quête du statu quo. Même si le contrecoup varie en termes d'intensité et d'amplitude d'un pays à l'autre, les ondes négatives n'ont jamais semblé aussi contagieuses.

Toutefois, ce serait absurde de suggérer que l'ensemble de l'establishment s'est transformé en un club de crétins sans vergogne. Ce serait plutôt son pan d'arrivistes qui s'est associé à un autre pan parmi les nouveaux riches exclus dans une course cynique, bourrée d'avidité, vers la Grande Dérive. Pourtant, toute cette supercherie a été tellement prévisible. Le Miracle-en-Carton, la Réforme Fructueuse et le Miracle Cuisiné ont toujours incarné beaucoup plus, voire carrément autre chose, que la bande annonce ou la critique des courtisans et le plébiscite officiel.

Devinez qui a contribué, même inconsciemment, à favoriser le processus pour stimuler la croissance des rentiers et des oligarques ? Nous, les citoyens sans discernement, les médias complaisants, les experts pantins avons maintenant l'opportunité de nous ressaisir et, de surcroît, l'incitation restée hélas insaisissable pendant trop longtemps, pour sortir du Cycle Infernal.

Pour commencer, nous devons nous efforcer de nous libérer de nos chaînes mentales et matérielles. Ai-je formulé que ce serait une partie de plaisir ?

Wednesday, May 3, 2017

Do we really get the “elites” we deserve?

Elites have generally been associated to a class of gentle and wise people whose ways tend to command respect, adulation and emulation. They constitute, namely, of a political, business and intellectual dominant minority often dubbed establishment. Since the 1980s, they have been operating almost like a multinational with a tainted brand of global citizenship that claims to cut across border, skin colour, religion and gender.

When well meaning, elites set up the norms expected to bind citizens into collective contentment. Alternatively, when cynical, they yield discontent that may drift into disarray. As currently expressed by the worldwide anger. Even if the backlash varies in intensity and dissemination from one country to another. Negative stimuli have never seemed more pervasive. Anyway, what matters is we are finally waking up to the spontaneous convergence of sordid interests.

 However, it would be unfair to suggest that the entire establishment has morphed into a club of self-serving morons. It is rather the arriviste chunk of insiders has ganged up with the nouveau riche chunk of outsiders in a sleazy and bountiful ride to the Great Deception. Yet, the writing has been on the wall. There has always been plenty more to the Paper Miracle, the Reform Blossom and the Cooked Miracle than meet the eyes.

Guess who eased, albeit unwittingly, the process of doing monkey business? We the undiscerning citizens, the self-indulgent media, the fabricated experts have now the opportunity to redeem ourselves and also the elusive incentive to spin out of the Vicious Cycle. To begin with, we ought to seek to break free of our mental and material shackles. Did I ever assert it would be a piece of cake?